Auteur, autrice, pourquoi l’écriture de votre 1er jet ou vos corrections n’avancent pas… Pourquoi en plus vous culpabilisez. (#minsetauteur) Qu’est-ce que la procrastination ? Pourquoi nous remettons toujours au lendemain ? Et si je vous disais que cette tendance à temporiser révélait des choses beaucoup plus profondes comme des peurs. Et si Dame Procrastination nous protégeait en fait. Je vous explique tout dans cet article et bien sûr, je vous en donne une stratégie pour arrêter de vous flageller et dépasser cette maudite tendance.
I) La procrastination, vous connaissez ?
Vous savez cette tendance à remettre au lendemain.
À avoir mille choses plus urgentes, importantes et cruciales (comme, aller se balader sur Pinterest pour trouver des images d’inspiration ou faire la vaisselle ou vérifier ses notifications sur Facebook ou jouer avec le chat ou… je vous laisse mettre ici toutes les bonnes raisons qui vous empêchent de vous mettre à l’écriture ou à la correction de votre histoire.)
II) Pourquoi nous remettons toujours au lendemain
Personnellement, je suis une grande procrastinatrice.
Je l’ai toujours été.
Déjà à l’école, je révisais la veille et à la fac je finissais d’imprimer mon mémoire la nuit avant de le rendre en priant pour qu’il y ait assez d’encre dans la cartouche de l’imprimante.
Pourtant, je suis plutôt du genre perfectionniste et bien organisée.
Mais ce sont des traits de caractère que cette harpie de Procrastination sait très bien exploiter.
Bizarrement la V3 de mon plan de correction n’est pas encore tout à fait nickel pour commencer « vraiment » les corrections. Je vais devoir faire une V4.
J’ai fait un beau tracker dans mon BuJo pour les corrections avec illustration, calligraphie, traits de couleurs.
???? Retrouvez ici 9 idées de pages de Bujo pour auteur
Non seulement, ça m’a pris du temps, temps que j’aurais pu mettre à profit pour écrire ou corriger, mais en plus le tracker est resté quasi vide.
Culpabilité.
Ce que j’ai compris avec le temps, un peu de lecture sur le sujet & grâce à Cécile* :
III) Derrière la procrastination se cachent des peurs
(Et souvent un manque de confiance en soi, j’y reviendrai sûrement dans un autre article).
Et cette harpie n’en est que le symptôme.
Une sorte de tactique d’évitement.
En fait, elle pense que c’est pour mon Bien. Si, Si.
Ma harpie personnelle me protège de mes innombrables peurs.
– peur que ce que j’écrive soit mauvais
– peur ne pas y arriver
– peur de réussir
– peur d’être jugée
– peur qu’on se moque de moi
– peur de ne pas être à la hauteur
– peur des critiques
… (la liste est longue, faites votre choix)
Elle les masque, les enterre.
2) En discutant un peu autour de moi, je me suis rendu compte aussi que nous procrastinions tous, à un moment ou à un autre. Donc si moi aussi je procrastine, c’est normal.
Connaître ces 2 points m’a rassurée et déculpabilisée :
1) La procrastination est un processus de défense (cette harpie n’est pas si vilaine en fait).
2) Tout va bien, je suis comme tout le monde.
Très bien et maintenant ?
Déjà, j’ai admis que ma harpie faisait partie de moi et qu’elle serait toujours là.
Maintenant, je la vois venir. Et ça, c’est un grand progrès.
IV) Savoir de quelle peur, elle veut vous protéger ?
Ensuite, je me demande pourquoi elle est là et de quelle(s) peur(s) elle essaie de me protéger. Comment ?
Avec la méthode des 5 « pourquoi ».
Je commence par « pourquoi je remets toujours l’écriture au lendemain ? »
Parce que XYZ
Et pourquoi XYZ ?
Ainsi de suite, jusqu’à avoir 5 « pourquoi ».
V) Une stratégie en 6 points pour contre la tendance à tout remettre au lendemain
Ensuite, j’essaie de mettre en place une stratégie. Ça ne marche pas encore tout le temps. Et suivant les jours, ce n’est pas la même stratégie qui fonctionne. Mais je progresse.
** Parenthèse** En ce moment, je ne procrastine pas sur l’écriture, mais sur la création d’une nouvelle formation (???? si vous voulez jeter un œil à mes formations, c’est par ici). Juste pour vous dire que tout ceci peut être testé dans n’importe quel domaine dans lequel vous procrastinez ???? **fin de la parenthèse**
Mais le plus souvent :
1) Je reviens à mon envie, ma motivation, ma flamme
Pourquoi j’écris ? Pourquoi j’écris cette histoire-là ? Pourquoi c’est important pour moi ?
2) Je prends du recul
Qu’est-ce que je risque si je n’y arrive pas ? Finalement, pas grand-chose (je ne serai pas fouettée en place de grève, hein).
Qu’est-ce qui peut arriver si je réussis cette étape ? Pas grand-chose non plus à ce stade : j’irai à l’étape suivante.
Tu vois Procrastination, tout va bien.
3) J’ouvre mon fichier doudou pour reprendre confiance en moi et en mon écriture
Comment ça vous n’avez pas un fichier doudou ?
Il vous en faut un, absolument !
Un fichier dans lequel vous mettez tous les passages préférés de vos écrits, les retours +++ sur vos textes ou tout autre chose qui vous fait ressentir joie et fierté.
4) Et je fais des petits pas pour passer ce point difficile.
Je redécoupe en plus petites tâches.
Concrètement, ça veut dire : écrire une phrase par jour pour me mettre à l’écriture ou avancer dans mon 1er jet.
Corriger 1 point facile de mon plan de correction et réfléchir à la meilleure façon de régler 1 autre point plus difficile.
Bref, avancer en repoussant Procrastination un peu plus chaque jour.
5) Ah et je me récompense aussi
Avec des carrés de chocolat, mais chacun sa drogue ????.
6) Et je me donne une deadline
Deadline que je m’engage à tenir envers 2 ou 3 personnes qui sauront me rappeler régulièrement cet engagement.
Voilà, j’espère que vous vous sentez moins seul.e face à cette harpie.
Et vous, quand est-ce que Procrastination vient vous voir et comment faites-vous pour la renvoyer dans ses pénates ?
*Cécile Bayard de Blogbyyoursel dont j’ai suivi la formation au long cours « le Parcours » avec 19 autres super entrepreneuses.
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